JOURNAL ORIGINAL de
l´année
1847
LE MAGASIN
PITTORESQUE
Ce journal de l´année
1847 rapporte
avec lui un espace de la vie en
ce temps là, il y a 169
ans , ........... dont voici un
aperçu...
Le TEMPS n´a pas de
rupture, ........mais les choses s´estompent à nos yeux
ou de notre mémoire.
Le TEMPS n´aurait peut-être pas de sens interdit et nous
pourrions le remonter comme une rivière et retrouver sa source
?........La fixité de notre esprit nous rendrait-elle incapables de
sortir d´une logique construite ?......une fausse logique du TEMPS
ou le "présent institué" ne serait que l´AXE furtif de notre
propre "présent".
Conjuguer le temps serait
peut-être une prétention, un non-sens, qui empêche de sortir d´un
carcan où nous percevons les choses en diktat
?????
Paru la première fois sous la
forme d’un fascicule
de huit pages, illustré de gravures, vendu
deux sous, huit jours après la nouvelle livraison, une nouvelle lui
succéda, et ainsi de suite, chaque semaine, pendant dix-huit ans,
c’est-à-dire jusqu’à la loi
du timbre du 16 juillet 1850. Cette loi faisant peser
une trop lourde charge sur des publications de 10 centimes,
le Magasin pittoresque devint, à cette époque,
mensuel, puis parut ensuite deux fois par mois.
Le Magasin pittoresque était une sorte
d’encyclopédie populaire qui, sans négliger les découvertes
importantes modernes, s’attachait surtout à ressusciter le
passé. La qualification de « Magasin » avait pour but
d’indiquer que le recueil contenait un peu de tout :
morale, histoire, archéologie, art, sciences naturelles, industrie,
voyages, toutes matières, en un mot, qui, s’adressant au
cœur, à l’imagination et au goût, seraient de nature à
enrichir de distractions pures et instructives les loisirs de la
vie intérieure et du foyer domestique.
Édouard Charton,
d’après l’exemple des magazines anglais,
en avait conçu l’idée, tracé le plan, recruté les rédacteurs,
dont la plupart appartenaient aux grandes écoles, préparé, même
sous le rapport matériel, la mise en œuvre
du Magasin pittoresque.
L’une des plus grandes difficultés auxquelles se
heurta le directeur du nouveau Magasin fut de se
procurer des gravures sur bois, en nombre suffisant.
Ancien saint-simonien,
Charton tenait essentiellement à éclairer et compléter les
enseignements écrits par des images. C’était ce qu’il
appelait « parler aux yeux pour arriver plus sûrement à
l’esprit. » Or, la gravure sur bois était alors le seul
genre de gravure qui se prêtât à la composition
d’œuvres illustrées à bas prix, et l’usage en
avait été presque complètement abandonné en France. Lorsque Charton
demanda à une maison de Paris de s’engager à lui fournir
quatre ou cinq gravures par semaine, on se récria, disant
qu’on pourrait tout au plus livrer ce même nombre par
mois.
Ce mode de gravure s’étant heureusement continué en
Angleterre, où de nombreux magazines existaient depuis
le XVIIe siècle, Charton se rendit à Londres où il
emprunta des clichés. Mais bientôt les graveurs français, stimulés
par le succès duMagasin pittoresque et des
concurrences qu’il suscita, revinrent au genre délaissé, se
multiplièrent et ne tardèrent pas à rivaliser en somme de travail
et en habileté avec les artistes anglais[1].
Le succès du Magasin pittoresque fut
aussi rapide que complet. Dès la deuxième année, il compta
jusqu’à 100 000 acheteurs, et
le Recueil connut une grande fortune. Par leur
renoncement, les collaborateurs de la première heure contribuèrent
largement à la réussite de l’œuvre. Dès le début, il
avait été convenu entre eux que, pour assurer son unité morale et
laisser toute sa liberté à la direction, aucun des articles ne
serait signé. On sait néanmoins que George Sand y a
parfois contribué ou que Camille
Flammarion y a fait ses débuts de vulgarisateur
en 1864, à l’âge de 22
ans.
En retour, il en résulta que le Directeur fut chargé
d’un travail qui n’eut d’égal que son dévouement.
Édouard Charton eut à contrôler tous les articles présentés, les
retouchant au besoin, corrigeant les épreuves ; il avait, en
un mot, la main sur toutes les parties de la publication.
« Tous les jeudis, a dit un de ses collaborateurs
depuis 1865, Gaston
Tissandier, Édouard Charton donnait ses audiences, au
premier étage des bureaux d’abonnements. Il se tenait assis
devant une table ronde, recouverte d’un tapis vert. Le lieu
avait un caractère de simplicité monacale. Tous les visiteurs y
étaient facilement admis : ils s’asseyaient autour de la
pièce et venaient tour à tour prendre place à côté de M. Charton.
La conversation de chacun se trouvait ainsi entendue par tous. Mais
il n’y avait rien à cacher au Magasin ;
tout se passait à ciel ouvert et au grand jour. Le débutant
trouvait là bon accueil, visage souriant, et sollicitude quasi
paternelle… M. Édouard Charton s’est-il jamais douté
du bien qu’il a fait à des jeunes gens, qui parfois rebutés
partout ailleurs, trouvaient en lui un maître plein de
bienveillance, un guide expérimenté ? Le Directeur
du Magasin pittoresque a souvent corrigé
lui-même les manuscrits écrits par des mains inhabiles ; il
les renvoyait à leur auteur, en prenant la peine de dire quel était
leur côté défectueux et ce qu’il y avait à faire pour en
améliorer la forme. »
Indépendamment de sa tutelle intellectuelle, Charton a
également laissé dans le Magasin pittoresque la
marque de sa haute et inflexible moralité. Aucun passage, aucun mot
qui n’en soit empreint. Aussi a-t-il pu dire, lors de la
publication du cinquante et unième volume
du Recueil : « Parmi les milliers de pages
écrites sur tant de sujets divers par mes collaborateurs et par moi
pendant ces cinquante années, il n’en est aucune que je
n’aie lue avec sollicitude avant de la publier, aucune (ma
conscience me l’assure) qu’ait à réprouver
l’honnêteté la plus scrupuleuse. »
Charton quitta
la direction du Magasin
pittoresque en 1888.
Mieux
que toute description ces quelques photos prises de manière
aléatoire permettent d´apprécier ce document et son
état.......Etat bon
Envoi dans le Monde
Entier
Frais d´envoi : FRANCE
= 1.36 euros
;
EUROPE-AFRIQUE = 0.46 euros
;
AUTRES PAYS = 0.76
euros