Poèmes de Fresnes
Robert Brasillach
Les Sept Couleurs
Paris 1966
Ouvrages dans un état impeccable.
Mon cher Jacques Isorni, d`une plume qui grince
J`ai copié pour vous ces chansons un peu minces.
Elles n`ont, je le crains, d`autre mérite vrai
Que d`être le miroir d`un temps mal inspiré,
Et quand vous les lirez, qui sait ? votre mémoire
Pourra ressusciter ces jours de notre histoire,
Les prisons aux grands murs et Fresnes bruissant
Des vaincus qui parfois ont été des puissants.
Mais je voudrais surtout, si, fidèle à mon titre,
J`aligne sur Boileau les vers de mon épître,
Que vous trouviez ici sous le jeu que je fais
L`accent de l`amitié qui me plait étouffé.
Je ne sais pas le temps qu´à cette amitié laissent
Les fantoches narquois qui règlent nos vieillesses,
Je ne sais pas le temps qui nous reste promis,
Mais qu`importe le temps lorsqu´on a des amis.
Et dans une cellule où l`eau sans fin s`écoule.
Mieux qui, dans d`autres lieux, mieux que parmi la foule,
Je crois voir quelquefois le fantôme léger
D`une amitié qui naît filleule du danger,
Et Je me dis alors qu`il me suffit d`y croire
Pour emporter ce temps au fond de ma mémoire
Et pour être bien sûr que le sort long ou court
Ne pourra ruiner le charme de ces jours.
( Poids sans Emballage - 142 gr)
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